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Publié le par Butterfly

ORANGE (Vaucluse), 26 avr 2006 (AFP) - Avec les premiers beaux jours, les papillons sont de retour. Le Muséum national d'histoire naturelle appelle les propriétaires de jardins à les recenser, pour tenter de déterminer dans quelle mesure ces gracieux lépidopères disparaissent de nos campagnes.

"En Angleterre, on s'est aperçu que 71% des espèces de papillons ont vu leur aire de répartition diminuer ces vingt dernières années", souligne Pierre-Yves Henry, le scientifique du Muséum à l'origine de cette initiative.

En raison du faible nombre de scientifiques se consacrant à la biologie, un recensement des papillons de France est impossible sans faire appel aux amateurs. Et dans ce cadre, pourquoi ne pas solliciter les jardiniers ?

"Les jardins représentent en France quatre fois la surface des réserves naturelles", affirme M. Henry, interrogé par l'AFP dans le parc de l'Harmas, la demeure provençale du célèbre naturaliste Jean-Henri Fabre, située à Sérignan-du-Comtat, non loin d'Orange (Vaucluse).

Fabre (1823-1915) a réalisé depuis son jardin la plupart des observations qui lui ont servi à rédiger son oeuvre maîtresse, ses "Souvenirs entomologiques" en dix volumes. Le parc à moitié sauvage, où il disposait ses pièges à insectes, fait actuellement l'objet d'une restauration, comme l'ensemble de la propriété léguée par ses héritiers au Muséum.

Dans ses mémoires, Fabre raconte comment il avait demandé à l'un de ses nombreux enfants de compter les fourmis "descendantes" et à un autre les fourmis "montantes", rappelle Philippe Guillon, l'un des jardiniers du domaine.

Les amateurs qui voudront reprendre le flambeau de l'entomologiste provençal peuvent s'inscrire sur le site de l'association Noé Conservation (www.noeconservation.org), l'un des partenaires de l'opération avec la Fondation Nicolas Hulot et les groupes Gamm Vert et Veolia Environnement.

Ils recevront alors un guide d'identification des 28 papillons les plus communs - sur les 257 connus en France - et une feuille de comptage. A la fin de chaque mois, les observateurs saisissent en ligne et en quelques minutes leurs données. Celles-ci peuvent alors être traitées par le Muséum.

Dans un second temps, les promoteurs de l'observatoire des papillons espèrent infléchir les pratiques des jardiniers amateurs, pour les rendre plus compatibles avec la bio-diversité. Pas question pour autant de les inviter à planter orties et ronces dont plusieurs variétés de chenilles raffolent (celles des magnifiques petite tortue, paon du jour, argus vert ou vulcain).

Et les papillons de nuit dans tout cela ? "Il aurait été intéressant de les suivre, d'autant qu'il y a vingt fois plus d'espèces de papillons de nuit que de papillons de jours et que leurs populations déclinent davantage. Mais ils sont tous gris, noirs ou marbrés, ce qui exige des connaissances beaucoup plus importantes pour pouvoir les identifier", reconnaît M. Henry.

Publié dans Réflexions du moment

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A
rien à cirer des papillons...
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B
merci pour ta joie de vivre ! :-)
M
les papillons de nuit ont une durée de vie très courte chez moi ^^
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B
Pourquoi ? tu les tues ? Tu es un Papillonciste ?
V
lol! bonne idée......Mais je suis pas sur e qu'il soit d'accord:)
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B
Heu non pas trop d'accord : c'est comme pour les melons, on ne tâte pas la marchandise !!!!!!!!
R
Réponse à VBDC17: "(comment les identifier dans le noir? moi, je pose la question.....)"
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R
Les papillons de nuit sont tristounets par leurs couleurs fades et pas  du tout gaies :-/  <br /> J'adore les jardins...<br /> Des papillons?Je n'en connais qu'un!
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