Corps et âme
Quel rapport avons-nous avec notre propre corps ? L'aimez-vous ? Le montrez-vous aisément ? Si je devais citer mes propres stats, je dirais que les 3/4 de mes amis ne l'aiment pas spécialement et qu'ils sont tout autant à se dire "pudique". Et pourtant, je dois bien avouer que la plupart ont des corps tout ce qu'il y a de plus "normal". Nous y voilà : la normalité. Aujourd'hui, un corps "normal", c'est un corps caricaturé, sans le moindre bout de gras, musclé comme il faut, fin mais pas trop. Des belles fesses bien rebondies, des abdos apparents, pas trop de poil (je parle pour les hommes). Evitez si possible les boutons ou autres cicatrices, et là, on pourra dire que vous avez un joli corps ! La pression de la mode, dont on parle souvent pour les femmes et leurs fameux canons de la beauté, s'exerce également chez les hommes, notamment gay. Regardez la couverture de Tetu : pas un modèle sur le corps duquel ne se lit la moindre imperfection !
Je suis en plein dans cette tendance à vouloir "montrer" qu'on prend soin de soi, qu'on est en bonne santé... Pourtant, même si j'avais un corps "parfait", je n'oserai pas m'exhiber pour autant. Parfois je plaisante lorsque je dis qu'en boite je me mettrai torse nu sur les podiums ou quand j'annonce ma prochaine séance de bronzage sur la rive gauche de Paris plage ! Peut-être parce que, plus jeune, j'étais un peu rondouillet. Aujourd'hui, je ne le suis plus, mais j'en garde de belles séquelles. Je l'explique également par ma jalousie : je ne supporterai pas que mon copain se montre de la sorte, alors je ne vois pas pourquoi je me le permettrai. Il faudrait pourtant que je me mette dans la tête que le corps de mon homme ne m'appartient pas !
Alors, finalement, pourquoi se "sculpter" ? Est-ce pour soi ou pour les autres ? Si je prends mon exemple, je dirais d'abord, et essentiellement, pour moi. Moins pour des raisons de santé que pour des motifs esthétiques, je l'avoue. C'est une certaine forme d'onanisme, non ?
Je suis en plein dans cette tendance à vouloir "montrer" qu'on prend soin de soi, qu'on est en bonne santé... Pourtant, même si j'avais un corps "parfait", je n'oserai pas m'exhiber pour autant. Parfois je plaisante lorsque je dis qu'en boite je me mettrai torse nu sur les podiums ou quand j'annonce ma prochaine séance de bronzage sur la rive gauche de Paris plage ! Peut-être parce que, plus jeune, j'étais un peu rondouillet. Aujourd'hui, je ne le suis plus, mais j'en garde de belles séquelles. Je l'explique également par ma jalousie : je ne supporterai pas que mon copain se montre de la sorte, alors je ne vois pas pourquoi je me le permettrai. Il faudrait pourtant que je me mette dans la tête que le corps de mon homme ne m'appartient pas !
Alors, finalement, pourquoi se "sculpter" ? Est-ce pour soi ou pour les autres ? Si je prends mon exemple, je dirais d'abord, et essentiellement, pour moi. Moins pour des raisons de santé que pour des motifs esthétiques, je l'avoue. C'est une certaine forme d'onanisme, non ?