Le jour où je me suis perdu
Je n'ai pas envie de faire pleurer dans les chaumières de France et de Navarre. Usons d'un doux euphémisme : je traverse une période difficile dans ma vie. Voilà, c'est dit. Maintenant je ne peux m'étendre outre mesure sur le sujet qui me pèse tellement que j'en deviens méconnaissable. Serait-ce le chant du Papillon en guise d'agonie lyrique ? Malheureusement, un Papillon ne chante pas. Un Papillon se tait et souffre en silence. Cet article me servira d'exutoire et me fera, sans doute, le plus grand bien.
C'est fou comme tout est si fragile. Quand j'y pense, j'en ai des frissons. On se dit qu'on peut se rattacher à quelque chose d'immuable et, un jour, ça se dérobe sous nos pieds. On tombe, on croit se relever, on trébuche à nouveau et on finit par se perdre. Il est des périodes comme ça où rien ne va. Dans ces moments-là, j'éprouve le besoin de me déconnecter. Je me renferme sur moi-même, joue à l'idiot ou deviens absolument mystérieux (encore plus que d'habitude, c'est dire l'abîme de perplexité dans lequel vous pourriez être plongé en me voyant). Je me perds moi-même.
Bien sûr que tout cela est passager. Rien ne dure, c'est bien connu. Pas même l'Amour ?