To be or not to be gay
Qu'est-ce qui me définit ? A la lecture de ce blog, apparemment, c'est le fait que je sois gay qui ressort. Celles et ceux qui me connaissent savent cependant que je ne mets pas cette qualité en avant dans mes rapports avec les autres. Je ne m'en cache pas certes, mais je ne m'en vante pas non plus. C'est de plus en plus un trait que j'accepte (et ce n'était pas facile il y a encore 5 ans...) : j'ai même appris à vivre avec et à assumer mes préférences sexuelles.
Depuis hier, je reçois PINK TV, qui apparaît sous un onglet de présentation indiquant qu'il s'agit d'une "chaine semi-généraliste". Les quelques émissions que j'ai vues cette nuit (que j'ai passée quasi blanche) m'ont laissé sur ma faim tout en satisfaisant mon besoin primaire de lavage de cerveau : des chroniqueurs assez mignons, de la musique des années 1980, des petites annonces... Une succession de clichés : "ce n'est pas une émission de pédés, nan mais", des torses nus en guise de jinggle, une overdose de rose dans les décors... Je me suis senti dans mon milieu, peut-être parce que ces repères valent la bière et le match de foot de l'hétéro supporteur, un autre cliché j'en conviens aisément ;-)
On a besoin de se sentir appartenir à une communauté, quelle qu'elle soit. La mienne, c'est la communauté gay. Je m'y sens bien, avec tous ces clichés. Je me moque de savoir si ce milieu est dur, intolérant ou triste. Jusqu'à présent, c'est en son sein que je me suis retrouvé et que je me suis fait de très importants amis. Surtout ne pas catégoriser les individus, ce que tout le monde a tendance à faire, histoire de simplifier un monde de plus en plus complexe. Alors on trace des cercles puis on met chacun de nos rencontres dans une case. Mon monde ne se réduit pas à l'opposition hétéro/homo, loin de là ! Mais je me rends compte que je le regarde de plus en plus avec une belle paire de lunettes roses ! Prévenez moi si je deviens intolérant...