Coming Out
Depuis mon coming-out auprès d'amis, il y a trois ans environ, je me sens de plus en plus libéré. Seule ma famille et quelques amis d'enfance l'ignorent encore. Pour le moment, ça ne me gêne pas de ne pas leur avoir dit qui j'étais réellement. Mais, au fond, qu'est-ce que ça change ? L'essentiel est de s'aimer, non ?
Beaucoup me disent : "certes, mais c'est dommage, "ils" ne te connaissent pas réellement". C'est vrai... Mes parents ne savent pas que j'aime les hommes, qu'ils n'auront pas, a priori, de petits-enfants ni de belle-fille... Et ensuite ? Mourront-ils sans savoir ? C'est assez angoissant comme question, et, de toute façon, la question ne se pose pas dans l'immédiat. Les grandes questions métaphysiques, je préfère les éluder pour le moment.
D'autres regrettent : "tu ne leur présenteras donc jamais l'homme de ta vie ?" Et là, je dois bien avouer que ça me gêne plus, même si, ironiquement, je leur réponds que ce ne sont pas mes parents qui couchent avec lui... Je m'aperçois finalement que je n'ai pas un esprit de famille si développé et que je segmente radicalement ma vie sentimentale et ma vie familiale.
Jusqu'à présent, mes coming-out se sont très bien passés. Je n'ai eu aucune réaction apparemment hostile. Quelques surprises, certes, mais rien de négatif. A chaque fois, cela a été libérateur. J'ai encore quelques amis à qui je dois parler de mon homosexualité. J'attends, à chaque fois, que l'occasion se présente... Mes parents, et d'une manière générale, ma famille, c'est autre chose. Je ne me sens pas obligé de leur dire. De même, spontanément, je ne leur parlerai pas de mes orientations sexuelles. Pourquoi ? Je l'ignore... Je sais juste que, au fond de moi, j'ai peur de leur faire mal. Le doute vaut-il alors mieux que d'avoir la certitude qu'ils ont un fils gay ? Je ne crois pas... Le moment n'est pas encore venu ("tant qu'ils ne me posent pas la question..."), et tant que je n'en éprouve pas le besoin, je ne leur dirai pas. Je me rends compte, en fait, que je ne suis pas courageux. Car, même si j'attends que l'occasion se présente, je sais, au fond de moi, que ce n'est pas pour autant que je le leur dirai.
Souvent, j'imagine la forme que prendrait mon coming out. Une lettre ? bof... A l'occasion d'un repas de famille ? j'aurais trop peur de jouer dans un remake de Festen... Un soir, innocemment, en prenant la main de maman ? ...
Beaucoup me disent : "certes, mais c'est dommage, "ils" ne te connaissent pas réellement". C'est vrai... Mes parents ne savent pas que j'aime les hommes, qu'ils n'auront pas, a priori, de petits-enfants ni de belle-fille... Et ensuite ? Mourront-ils sans savoir ? C'est assez angoissant comme question, et, de toute façon, la question ne se pose pas dans l'immédiat. Les grandes questions métaphysiques, je préfère les éluder pour le moment.
D'autres regrettent : "tu ne leur présenteras donc jamais l'homme de ta vie ?" Et là, je dois bien avouer que ça me gêne plus, même si, ironiquement, je leur réponds que ce ne sont pas mes parents qui couchent avec lui... Je m'aperçois finalement que je n'ai pas un esprit de famille si développé et que je segmente radicalement ma vie sentimentale et ma vie familiale.
Jusqu'à présent, mes coming-out se sont très bien passés. Je n'ai eu aucune réaction apparemment hostile. Quelques surprises, certes, mais rien de négatif. A chaque fois, cela a été libérateur. J'ai encore quelques amis à qui je dois parler de mon homosexualité. J'attends, à chaque fois, que l'occasion se présente... Mes parents, et d'une manière générale, ma famille, c'est autre chose. Je ne me sens pas obligé de leur dire. De même, spontanément, je ne leur parlerai pas de mes orientations sexuelles. Pourquoi ? Je l'ignore... Je sais juste que, au fond de moi, j'ai peur de leur faire mal. Le doute vaut-il alors mieux que d'avoir la certitude qu'ils ont un fils gay ? Je ne crois pas... Le moment n'est pas encore venu ("tant qu'ils ne me posent pas la question..."), et tant que je n'en éprouve pas le besoin, je ne leur dirai pas. Je me rends compte, en fait, que je ne suis pas courageux. Car, même si j'attends que l'occasion se présente, je sais, au fond de moi, que ce n'est pas pour autant que je le leur dirai.
Souvent, j'imagine la forme que prendrait mon coming out. Une lettre ? bof... A l'occasion d'un repas de famille ? j'aurais trop peur de jouer dans un remake de Festen... Un soir, innocemment, en prenant la main de maman ? ...