Le jour où l'été s'est invité en avril
Les pieds dans l'eau... et des papillons plein la tête. En ligne de mire, la plage. Et sous les pavés... j'ai l'impression que la torpeur estivale, conjuguée à la fièvre électorale, nous rend particulièrement amorphes. Pourquoi suis-je aussi soucieux ? J'ai l'impression que tout nous dépasse et qu'une révolution couve. Je le sens, l'été sera chaud.
Alors que faire ? Imaginez un papillon transformé en autruche, et hop ! la tête la première dans le sable. Cette ambiance, contre laquelle je lutte, me rappelle cette brève nouvelle que je ne saurais trop vous conseiller de lire avant d'aller voter : Matin brun. Je ne vous en dis pas plus, faites moi confiance !
En attendant dimanche, et la soirée historique qui s'en suivra, je ferai en sorte de positiver. Mais c'est plus fort que moi... je ne peux pas être serein. Cela ne m'empêchera pas de dormir, c'est certain, ou du moins, je l'espère, mais je sentirai cette ombre planer... Dois-je m'abrutir, dans le travail ou dans le sport, pour m'arrêter de penser ?
En tout cas, pour ce soir, j'ai trouvé la solution : me coucher. Je débranche la machine à cogiter. Au moins, dans mon sommeil, les pires scenarii n'auront aucune conséquence... Je crois que je viens de comprendre ce dont je souffrais... la peur...