Le jour où je ne me suis plus considéré comme "nouvellement parisien"
Ce matin, en créant sur overblog une "communauté gay" (doux euphémisme...), je me suis aperçu que dans le descriptif de mon blog, que j'ai créé à la toute fin du mois de janvier 2006, j'avais écrit : "Confidences d'un jeune gay, nouvellement parisien".
Je suis toujours jeune, surtout lorsqu'on me donne 21 ou 22 ans..., mais suis-je toujours un nouveau Parisien ? D'ailleurs devient-on un jour Parisien ? Autrement dit, naît-on Parisien ? Jeune, gay et parisien : on frise la caricature... à laquelle, par moment, je crains de ressembler. Je suis bien loin du provincial fraichement débarqué dans la capitale, ses valises à la main, des baskets crottées de purin, et un chapeau de paille vissé sur la tête.
Ca fait deux ans que j'habite Paris. J'y ai désormais mes habitudes. Je découvre encore (et heureusement) de nouveaux quartiers. La ville bouge et je bouge avec. Bien sûr, c'est dans le Marais que je traine le plus souvent. Même si je suis loin d'avoir fait le tour de tous les établissements, on peut dire que j'ai mes habitudes. Je ne sors pas régulièrement. Lorsque c'est le cas, c'est bien limité : le Tango et le Banana. Je n'ai jamais mis les pieds au Queen, ni aux soirées Folivore et Crazyvore. Je ne suis jamais allé dans un sauna. Je n'ai pas non plus défilé dans une gay pride. J'ai à la fois un pied dans et en dehors de la communauté. Elle m'attire et elle me brûlera mes ailes de papillon.
Je racontais hier soir à Jibi que j'étais un garçon très impressionnable. Il en faut peu pour me voir ouvrir de grands yeux et m'imaginer un scénario à l'eau de rose. Vision idyllique que peut avoir l'enfant à qui l'on raconte un conte de fée... Ben moi, je l'ai dans ma vie de tous les jours. Il suffit qu'on me dise "oh, tu sais, le mec là-bas, il a chanté avec Patrizia Ciofi sur la scène de l'opéra de Genève, pour tout de suite tomber en admiration devant lui". Ou alors : "la fille à côté de toi vient de publier son premier roman". Et je me retourne vers elle des yeux emplis d'envie. C'est idiot, peut être triste, mais ça s'arrête là. Je n'irai pas vers eux "parce que" ils ont fait quelque chose de "remarquable". Tout dépend ce qu'on entend par "remarquable" : c'est une notion éminemment subjective.
Bref, tout cela pour conclure que je me sens encore, deux ans après, "nouvellement parisien". De la même manière, je me considère comme "nouvellement gay". J'espère l'être longtemps...
Cette nuit, j'ai rêvé du débat entre Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal. Un rêve surréaliste. Le débat se déroulait "bien", les deux candidats répondaient aux questions des journalistes. Quand soudain, Nicolas Sarkozy commence à titiller Ségolène Royal sur sa personnalité. Et d'un coup d'un seul, Ségolène Royal "pète les plombs" à la manière de cette spectatrice au fou-rire incroyable dans l'émission de Marc Olivier Fogiel sur M6... Une vision d'horreur. Une perte de self-control, des pleurs, des énervements face à un Nicolas Sarkozy souriant et satisfait... Dans un dernier sanglot, je me souviens que la candidate terminait par un bien triste : "vous voyez cette arrogance... c'est tout lui. il est content." Je me suis réveillé en me disant que c'était Nicolas Sarkozy qui, sur la base de ce dont j'ai rêvé, serait le prochain président de la République, parce que, décidément, il faut que ce soit quelqu'un qui sache se maitriser. J'attends donc impatiemment de voir le véritable débat pour juger de leurs "vraies" prestations. Voilà maintenant que je rêve de politique ! décidemment, j'suis une véritable éponge en ce moment !
Je suis toujours jeune, surtout lorsqu'on me donne 21 ou 22 ans..., mais suis-je toujours un nouveau Parisien ? D'ailleurs devient-on un jour Parisien ? Autrement dit, naît-on Parisien ? Jeune, gay et parisien : on frise la caricature... à laquelle, par moment, je crains de ressembler. Je suis bien loin du provincial fraichement débarqué dans la capitale, ses valises à la main, des baskets crottées de purin, et un chapeau de paille vissé sur la tête.
Ca fait deux ans que j'habite Paris. J'y ai désormais mes habitudes. Je découvre encore (et heureusement) de nouveaux quartiers. La ville bouge et je bouge avec. Bien sûr, c'est dans le Marais que je traine le plus souvent. Même si je suis loin d'avoir fait le tour de tous les établissements, on peut dire que j'ai mes habitudes. Je ne sors pas régulièrement. Lorsque c'est le cas, c'est bien limité : le Tango et le Banana. Je n'ai jamais mis les pieds au Queen, ni aux soirées Folivore et Crazyvore. Je ne suis jamais allé dans un sauna. Je n'ai pas non plus défilé dans une gay pride. J'ai à la fois un pied dans et en dehors de la communauté. Elle m'attire et elle me brûlera mes ailes de papillon.
Je racontais hier soir à Jibi que j'étais un garçon très impressionnable. Il en faut peu pour me voir ouvrir de grands yeux et m'imaginer un scénario à l'eau de rose. Vision idyllique que peut avoir l'enfant à qui l'on raconte un conte de fée... Ben moi, je l'ai dans ma vie de tous les jours. Il suffit qu'on me dise "oh, tu sais, le mec là-bas, il a chanté avec Patrizia Ciofi sur la scène de l'opéra de Genève, pour tout de suite tomber en admiration devant lui". Ou alors : "la fille à côté de toi vient de publier son premier roman". Et je me retourne vers elle des yeux emplis d'envie. C'est idiot, peut être triste, mais ça s'arrête là. Je n'irai pas vers eux "parce que" ils ont fait quelque chose de "remarquable". Tout dépend ce qu'on entend par "remarquable" : c'est une notion éminemment subjective.
Bref, tout cela pour conclure que je me sens encore, deux ans après, "nouvellement parisien". De la même manière, je me considère comme "nouvellement gay". J'espère l'être longtemps...
Cette nuit, j'ai rêvé du débat entre Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal. Un rêve surréaliste. Le débat se déroulait "bien", les deux candidats répondaient aux questions des journalistes. Quand soudain, Nicolas Sarkozy commence à titiller Ségolène Royal sur sa personnalité. Et d'un coup d'un seul, Ségolène Royal "pète les plombs" à la manière de cette spectatrice au fou-rire incroyable dans l'émission de Marc Olivier Fogiel sur M6... Une vision d'horreur. Une perte de self-control, des pleurs, des énervements face à un Nicolas Sarkozy souriant et satisfait... Dans un dernier sanglot, je me souviens que la candidate terminait par un bien triste : "vous voyez cette arrogance... c'est tout lui. il est content." Je me suis réveillé en me disant que c'était Nicolas Sarkozy qui, sur la base de ce dont j'ai rêvé, serait le prochain président de la République, parce que, décidément, il faut que ce soit quelqu'un qui sache se maitriser. J'attends donc impatiemment de voir le véritable débat pour juger de leurs "vraies" prestations. Voilà maintenant que je rêve de politique ! décidemment, j'suis une véritable éponge en ce moment !