Un hiver à Paris
crédit-photo : Catherine
Parfois, on se laisse porter par la succession des saisons, et ce n'est qu'en prenant le soin de lever le nez au ciel qu'on s'aperçoit combien le temps passe vite. Un ciel gris a ceci d'inextricable qu'à n'importe quel moment, on peut y tracer, selon son humeur, des traits noirs ou des touches de couleurs. Un immense tableau immaculé à la portée de notre esprit : voilà ce à quoi j'ai pensé tout à l'heure, en regardant par la fenêtre de mon bureau le ciel parisien.
Et aujourd'hui, comment avez-vous eu envie de le peindre ?
Pour ma part, je crois que je n'y aurais pas touché. Ce gris-là était à l'image de ma journée... quelconque. J'ai repensé à la lettre de mon ex qui n'est jamais arrivée. Il avait tenu à répondre à ma lettre de rupture, mais, coup du sort, j'attends toujours son courrier. Et de me souvenir de ce fait divers racontant l'histoire de cette lettre d'amour perdue par la Poste et retrouvée plus de 60 ans après... Qu'étaient donc devenus les deux jeunes amants d'antan ? Me dire que la lettre qui m'était destinée ne me parviendra sûrement jamais (ça fait 3 semaines que je l'attends !) a un côté angoissant : elle peut ressurgir à n'importe quel moment et me replonger dans les douleureux moments d'une rupture que, j'imagine, personne n'apprécie de vivre. Comme quoi... le Destin...