Le jour où je suis rentré trempé
Orage, eau des espoirs !
Si j'avais été agriculteur ou, mieux, conscient des réalités environnementales de la planète, j'aurais été aux anges... Mais là, pauvre petit parisien que je suis, je maudis le ciel de m'être tombé sur la tête. La météo, c'est comme les sondages : on ne s'en souvient que lorsqu'ils se trompent ! Heureusement, dans mon malheur, je ne m'étais pas affublé d'une chemise blanche... les concours de T.shirts mouillés, non merci ! On est tout penaud dans ces cas-là : et je suis suffisamment impatient pour ne pas stationner sous le premier abri venu. Alors j'avance, la tête baissée, trempé, jusqu'au seuil de mon appartement... Sur le chemin, je me suis dit que cet orage avait tout d'un orage d'été. La température était plutôt clémente, même si elle s'était considérablement rafraichie depuis le début de la semaine. Le tonnerre, l'ambiance électrique, les éclairs... tout cela mis bout à bout m'a plongé dans une atmosphère de fin du monde. A l'heure où j'écris, près de deux heures après, le temps est toujours aussi chaotique. C'est dans ces moments-là que je m'enroule dans ma couette, comme un enfant. Plus jeune, j'étais le premier à sortir courir sous la pluie, bravant inconsciemment les éclairs...
C'est bizarre cette ambiance. A l'approche des résultats des élections, je me sens beaucoup plus serein. Les jeux semblent faits. Sauf surprise, qui pour le coup serait extraordinaire, ce sera le candidat UMP qui nous incarnera pendant les cinq prochaines années. Je ne veux pas être de ceux qui, sans le connaître, ont une peur irrationnelle du personnage. J'attends de voir. Surtout, ne pas se rendre malade à l'avance parce qu'on nous aura tracé un portrait au vitriol du personnage. Be cool. Le résultat proclamé, il faudra bien accepter le choix de la majorité, même s'il n'est pas le nôtre. C'est cela la démocratie.
Encore un coup de tonnerre... Dimanche soir, ce sera trois coups qui frapperont à vingt heures. Fin du tableau.