Insomnie

Publié le par Butterfly


Réveillé depuis 3 heures ce matin (il est 5 heures 45 à l'heure où j'écris), je me suis décidé à commencer ma journée un peu plus tôt qu'à l'accoutumée. Heureusement, je ne travaille pas aujourd'hui et je pourrai faire une sieste en début d'après-midi (dommage que Derrick ne soit plus diffusé sur France2 !). J'ignore à quoi est due cette insomnie. Quand j'ai ouvert les yeux, j'ai tout de suite pensé à mes dossiers, au boulot. Mauvais signe, car je pense, pour le moment, ne pas être submergé par la charge de travail, même si, quantitativement, on arrive à un joli nombre de cas à traiter. Alors j'ai cherché à quoi pouvait-être dû ce réveil et cette impossibilité de se rendormir. Aucune pensée morbide, aucune angoisse. Je ne me sentais pas malade non plus. Un fond d'état d'âme cependant émergeait entre deux baillements : que vais-je faire ces prochaines années ? en d'autres termes, plus pompeux, que vais-je devenir ? L'histoire du portefeuille perdu (puis retrouvé hier) a laissé, mine de rien, quelques traces, notamment dans la mesure où je me suis aperçu qu'il ne contenait pas autant que ce que ma vie pouvait m'apporter. En clair, j'attends toujours de la vie au lieu de la prendre en main et d'en faire ce que je souhaite.
Ce sentiment est d'autant plus étrange qu'hier, c'était une journée comme j'en attendais une depuis la fin de l'été. Une journée où j'ai fait tomber la veste, où je n'ai pas mis de blouson ou de longs manteaux... Avec le changement d'heure et le soleil, je me suis retrouvé des envies de terasses et de restaurants crépusculaires (j'ignore quel est l'adjectif qui se rapporter au soir...).
Pouvez-vous me dire ce que vous attendez de la vie ? Avez-vous (encore) des rêves ?
Pour répondre le premier à ces deux questions, je dirai que j'attends encore beaucoup de la vie, notamment que je satisfasse mes envies (sur tous les plans). Réponse très égoïste à dire vrai, mais nous le sommes tous au fond, et ne faut-il pas mieux être bien avec soi-même avant de se tourner vers les autres ? Sur mes rêves, ils reviennent, portés au gré des changements météorologiques ou des émotions, ponctuelles, que je ressens dans certaines situations... L'essentiel est d'être tourné vers l'avenir et de croire. Qu'importe à quoi, mais croire... C'est peut-être le doute face à cet impératif d'espérance qui m'a empêché de me rendormir. Ce doute de vivre les plus belles années de ma vie sans en profiter pleinement : me voilà revenu à la conclusion de mon article précédent et à la maxime de Kriss. Althorp aurait-il finalement raison de penser que ce blog, à l'image de tous les autres, n'est qu'un amoncellement de banalités ???

Publié dans Vie quotidienne

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V
il est pas très doué pour dormir au printemps.....
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G
La nuit il faut dormir papillon ;-)
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D
Tiens, pour une fois je ne suis pas en désaccord total avec althorp^...Tout arrive ! En effet, le bonheur est un concept très théorique qui s'adapte mal aux réalités de la vie quotidienne. Tout au plus vit on des instants - d'illusion - du bonheur. Ce n'est néanmoins pa sune quête réaliste et à trop poursuivre cette chimère, on finit sans doute malheureux.Cela n'exlue pourtant pas que l'on puisse être heureux. C'est à dire ? Et bien, considérons qu'être heureux, c'est avoir un peu de bonheur au milieu de beaucoup de gris et de quelques malheurs...De même, il n'est pas faux à mon sens qu'être heureux suppose de dépasser ses contradictions. Elles sont un frein considérable à la réalisation de ce que l'on veut. Repousser ses limites, je suis plus dubitatif. Ca ne m'évoque pas grand chose, sinon la compétition, la surenchère, et chacun ici sait que je suis un amoureux du raisonnable et du banal ;-)Evidemment, je n'assume pas mes contradictions au point  de passer totalement outre la provocation... Mais je ne la relèverais que pour en sourire...De même, je ne suis pas convaincu qu'avant d'atteindre un certain degré de réalisme (i.e. se départir d'un certain idéalisme) il ne faille pas en passer par le rêve, l'attente du bonheur, et, finalement, le constat de ce que l'existence ne colle pas à ces concepts.D'ailleurs, tout nous porte, nous autres ex-jeunes / futurs vieux, à nous interroger sur la différence entre les idéaux que nous ont transmis, ou du moins inculqués, nos parents et ce que nous vivons. Au fond, Butterfy exprime un malaise bien commun à ceux qui ont construit une vie sur un "modèle de réussite sociale". Le prix à payer pour cela, on le découvre maintenant en constatant ce que nous n'avons pas fait au cours des années précédentes. Althorp^ sera donc en droit que nous faisons notre crise d'adolescence à retardement, mais ça ne me semble pas malsain.Avec un peu de chance, nous en sortirons adultes... Reste à savoir quels adultes nous ferons !
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H
Butterfly, a priori, beaucoup de monde te sent entre deux eaux, alors, véritablement hereux ou en plein questionnement?
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V
oui, j'ai connu un papillon plus souriant...... Plus triste aussi...Là, c'est la période chrysalide....
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