From Paris to Province
Xavier Lafitte dans le court-métrage "Plutôt d'accord".
Toujours loin de Paris en ce dernier dimanche de février. Cela fait un bien fou de s'évader, loin d'une grisaille poluée et de ses habitudes dominicales. Un autre espace, une autre façon de voir la vie, et finalement d'être de nouveau soi-même. Désormais, la sérénité sera mon maître-mot et je fuirai tout ce qui sera susceptible de me détruire. J'éprouve une énorme envie de vivre apaisée, comme ces moments tragiques où Giovanna et Violetta rendent leur ultime soupir, entourées de ceux qu'elles aiment. A la différence près, c'est que je ne suis ni blessé, ni malade, et qu'il me reste tant à vivre !
Hier soir, j'ai regardé la cérémonie des Césars, loin du Châtelet que j'adore. Le cinéma est un art qui m'attire, et comme beaucoup, j'aurais voulu être acteur. J'ai pensé à prendre des cours sur Paris, mais j'ignore ce qui me retient, puisque le temps, le soir, peut se trouver. Est-ce que celles et ceux qui me connaissent m'imaginent jouer sur scène, interpréter un rôle, bref, faire l'acteur ? Un visage expressif et une bonne mémoire suffisent-ils à aspirer vouloir passer devant une caméra ? C'est tout un art, ou plutôt un métier qui s'apprend, au travers de cours... et, dans mon cas, je crains être maintenant trop vieux pour me lancer dans une telle aventure. Reste l'écriture, mais cette dernière revêt un caractère un peu frustrant car on n'écrit pas pour soi. Finalement, être acteur, c'est être égocentrique. C'est un peu ce que Carole Bouquet insinuait, avec beaucoup d'ironie, lors de son intervention d'ouverture de la cérémonie.